Le Soudan, nouveau théâtre de la guerre en Ukraine
2 participants
Page 1 sur 1
Le Soudan, nouveau théâtre de la guerre en Ukraine
https://frontpopulaire.fr/international/contents/le-soudan-nouveau-theatre-de-la-guerre-en-ukraine_tco_30389546
Alexandre Horace
26/04/2024
CONTRIBUTION / ANALYSE. La présence au Soudan de mercenaires de Wagner d'un côté et de forces spéciales ukrainiennes de l'autre le montre : la guerre russo-ukrainienne n'est pas qu'un conflit européen, mais un conflit d'ampleur mondiale. Au détriment des Soudanais.
Le Soudan, pays embourbé dans une suite de régimes dictatoriaux institués les uns après les autres par une dynamique de coups d’État menés par des juntes militaires rivales, est confronté depuis 2023 au renouveau de la guerre. Cette dernière oppose les Forces Armées Soudanaises (FAS) menées par le général Abdel Fatah Al-Bourhane aux Forces de Soutien Rapide (FSR) menées par Mohamed Hamdan Dagolo. Les raisons de ce conflit sont à la fois politiques, culturelles et économiques, et de nombreuses puissances étrangères entendent défendre leurs intérêts. Parmi elles, la Russie à travers le groupe Wagner qu’on ne présente plus, appuyant de tout son poids son allié, les FSR, qui ont fait face à une surprenante intervention des forces spéciales ukrainiennes dans le conflit.
La situation soudanaise
Ex-colonie britannique, le Soudan, avec ses 1 886 068 km² est le troisième plus grand pays d’Afrique derrière l’Algérie et la République Démocratique du Congo. Situé à l’est du Sahel, entre l’Egypte et l’Erythrée, il est frontalier avec pas moins de sept autres pays africains et borde les rives de la Mer Rouge. Bien que désertique, le Soudan comporte également une partie montagneuse à l’est et à l’ouest du pays. Depuis son indépendance le 1er janvier 1956, le Soudan n’a connu que peu de période de repos. Clivé entre le nord majoritairement musulman et le sud majoritairement animiste et chrétien, le pays est en prime sujet à plusieurs divisions culturelles avec une majorité arabe et plusieurs dizaines d’ethnies africaines – Nubiens, Fours, Bejas ou encore Noubas, pour ne citer qu’eux. Toutes ces divisions vont, avec d’autres motifs politiques, entrainer une série de guerres civiles aboutissant à l’indépendance du Soudan du Sud en 2011. Mais cette réorganisation territoriale ne va pas suffire à en finir avec les conflits internes. En effet, en 2018, plusieurs mouvements de protestations vont éclater contre le président en place, Omar El-Béchir. Avec le soutien de l’armée, le peuple obtiendra satisfaction avec la destitution forcée de ce dernier. Un nouveau régime va émerger, le conseil militaire de transition, qui deviendra ensuite le conseil de souveraineté, qui demeure, au grand dam du peuple, une dictature militaire. Son président actuel est Abdel Fatah Al-Bourhane et son vice-président est Mohamed Hamdan Dagolo, tous deux militaires. La rivalité entre ces deux généraux ne cesse de croitre jusqu’à l’éclatement du conflit, le 15 avril 2023, lorsque les Forces de soutien rapide (FSR) dirigés par Mohamed Hamdan Dagolo lancent des attaques contre des sites clés du gouvernement et tentent de prendre le pouvoir. Plus de 1 800 personnes sont tuées en un mois du fait des combats et plus d’un million sont contraintes de fuir.
Un pays en proie aux puissances étrangères
Bien qu’en guerre, bien qu’en crise, le Soudan possède d’importantes ressources minières. Cuivre, zinc, plomb, chrome, uranium et or sont autant de métaux de valeur aux yeux de puissances étrangères et dont la présence abonde dans les sous-sols soudanais. Parmi ces puissances, la Russie. Cette dernière est notamment approvisionnée en or par les mines que contrôle son alliée, les FSR, et à travers l’exécutant habituel des agissements russes en Afrique, le groupe Wagner. La présence de ce dernier remonte au moins à 2017. Ils soutiennent activement les Forces de Soutien Rapide de manière directe, mais aussi en leurs livrant des armes. Une source soudanaise de haut rang a déclaré à CNN qu'environ 90% des armes des FSR provenaient de Wagner. En échange, les FSR protègent les marchands russes et sécurisent l’approvisionnement en or de ces derniers. Les intérêts de la Russie se retrouvent également dans la création d’une base navale ainsi que dans le contrôle de Port-Soudan, qui lui donne accès aux rives de la Mer Rouge, axe de passage majeur du commerce maritime mondial.
L’Ukraine, le nouvel acteur du territoire soudanais
Alors que la percée russe en Afrique semble irrésistible, il semblerait que cette dernière se soit confrontée à un ennemi pour le moins inattendu. Le 6 novembre 2023 était diffusé sur le Kyiv Post des images filmées de nuit à l’aide d’un drone équipé d’une caméra thermique, des soldats menant une opération de « nettoyage » des forces de Wagner ainsi que des « terroristes locaux » localisés à Omdourman, une ville de la périphérie de Khartoum. Selon la source du Kyiv Post au secteur de la sécurité et de la défense ukrainienne, « les images montrent probablement le travail des unités spéciales de la Direction principale du renseignement du ministère de la Défense de l'Ukraine ». D’autres vidéos ont été diffusées le 20 septembre 2023 par CNN où l’on peut voir une série d’attaque de drones kamikazes sur des soldats des FSR, caractéristique de la stratégie ukrainienne. Une source militaire ukrainienne a par ailleurs encore une fois déclaré que « les services spéciaux ukrainiens en étaient probablement responsables ». Bien que ce témoignage laisse encore une place au doute, le texte ukrainien visible sur le contrôleur du drone confirme au moins que l’Ukraine a un lien étroit avec ces attaques. Plus récemment, le 5 février 2024, le Kyiv Post diffuse une vidéo montrant des forces spéciales ukrainiennes interrogeant des membres des FSR et un homme russe capturé au Soudan. Dans cette dernière, le mercenaire russe avoue faire partie du groupe Wagner dont l’objectif serait le renversement du gouvernement local.
Les objectifs poursuivis par l’Ukraine dans la région sont multiples. D’abord, il s’agit d’une formidable campagne de communication exposant l’Ukraine comme une puissance qui peut se projeter à des milliers de kilomètres de son territoire, qui peut prendre des initiatives dans le conflit et qui peut frapper partout, quand elle veut de manière imprévisible. Elle souhaite se hisser de cette manière comme un rempart aux incursions russes dans les zones où l’Occident hésite à s’impliquer directement. Mais ce sont aussi des objectifs plus matériels qui poussent l’Ukraine à intervenir au Soudan. Selon un officier Ukrainien interrogé par le Wall Street Journal, « il est impossible de vaincre la Russie simplement en combattant sur un petit bout de territoire, comme la première ligne en Ukraine ». Cette intervention ukrainienne pourrait permettre de bloquer les voies d’approvisionnement en or à destination de la Russie rendant ainsi la guerre plus couteuse pour le Grand Ours de l’est. Par ailleurs, cette alliance entre l’Ukraine et les FAS n’a au demeurant rien de surprenant, le président Abdel Fatah Al-Bourhane ayant discrètement fourni Kiev en armes peu de temps après l’invasion russe en 2022. Toutefois, il est important de bien préciser que les sources invoquées demeurent partiales et doivent être mobilisées avec d’importantes précautions. Si la présence de forces ukrainiennes sur place semble ne plus faire l’objet d’e doutes, il est encore impossible de statuer sur l’envergure ou la durabilité de l’opération.
Le peuple soudanais, réel perdant du conflit
L’Afrique semble donc devenir un nouveau théâtre d’affrontement pour les deux nations slaves et bien qu’il soit encore impossible de désigner un vainqueur, nous pouvons déjà affirmer qui sera le perdant. Le Soudan est un pays enlisé dans la guerre civile, sans discontinuité ou presque depuis son indépendance en 1956. Entre coups d’État et guerres d’indépendance, le peuple soudanais – ou plutôt les peuples soudanais – se retrouvent bloqué au sein de luttes politiques et culturelles les empêchant d’accéder à la tranquillité à laquelle ils aspirent. Car voilà bien le parti auquel nul ne prête attention. Bien qu’épuisé par le conflit, les Soudanais restent un peuple politique, ils manifestent en masse… mais à quel prix ? Le 21 octobre 2022, pas moins de 118 manifestants pacifistes ont été exécutés par les forces de l’ordre soudanaises, afin de protéger le putsch d’Abdel Fatah Al-Bourhane, celui-là même que soutient l’Ukraine. Mais côté russe, l’herbe est-elle plus verte ? Depuis l’indépendance du Soudan du Sud en 2011, le Soudan a perdu les trois quarts de ses revenus pétroliers. L’or, autrefois secondaire, est devenu l’une des principales ressources du pays. Toutefois, il est impossible pour le gouvernement soudanais d’établir des données claires au vu de l’importance de la contrebande actuellement en place. En 2022, le revenu que le Soudan a perçu avec sa production d’or était de 2,5 milliards de dollars. Si le Soudan parvenait à contrôler entièrement ses ressources en or, on estime que ce revenu serait supérieur à 5 milliards de dollars. Pire encore, parmi ces ressources aurifères « contrôlées », beaucoup sont produites par la société Meroe Gold, une filiale du groupe Wagner qui s’est vue, en 2018, exemptée de la taxe de 30% imposée par la loi soudanaise aux sociétés aurifères. Autant de recettes qui échappent donc à l’État soudanais au profit de la Russie.
Le Soudan, pays ravagé par les conflits, se voit contraint d’en accueillir un nouveau sur son sol. Les deux nouveaux belligérants, se drapant de morale, l’un soutenant pourtant une dictature militaire, l’autre violant la souveraineté du pays et parasitant sa production, se voient au moins réunis dans un objectif commun : faire d'un des pays les plus riches en ressources minières l'un des pays les plus gangrénés par la circulation d’armes.
Alexandre Horace
26/04/2024
CONTRIBUTION / ANALYSE. La présence au Soudan de mercenaires de Wagner d'un côté et de forces spéciales ukrainiennes de l'autre le montre : la guerre russo-ukrainienne n'est pas qu'un conflit européen, mais un conflit d'ampleur mondiale. Au détriment des Soudanais.
Le Soudan, pays embourbé dans une suite de régimes dictatoriaux institués les uns après les autres par une dynamique de coups d’État menés par des juntes militaires rivales, est confronté depuis 2023 au renouveau de la guerre. Cette dernière oppose les Forces Armées Soudanaises (FAS) menées par le général Abdel Fatah Al-Bourhane aux Forces de Soutien Rapide (FSR) menées par Mohamed Hamdan Dagolo. Les raisons de ce conflit sont à la fois politiques, culturelles et économiques, et de nombreuses puissances étrangères entendent défendre leurs intérêts. Parmi elles, la Russie à travers le groupe Wagner qu’on ne présente plus, appuyant de tout son poids son allié, les FSR, qui ont fait face à une surprenante intervention des forces spéciales ukrainiennes dans le conflit.
La situation soudanaise
Ex-colonie britannique, le Soudan, avec ses 1 886 068 km² est le troisième plus grand pays d’Afrique derrière l’Algérie et la République Démocratique du Congo. Situé à l’est du Sahel, entre l’Egypte et l’Erythrée, il est frontalier avec pas moins de sept autres pays africains et borde les rives de la Mer Rouge. Bien que désertique, le Soudan comporte également une partie montagneuse à l’est et à l’ouest du pays. Depuis son indépendance le 1er janvier 1956, le Soudan n’a connu que peu de période de repos. Clivé entre le nord majoritairement musulman et le sud majoritairement animiste et chrétien, le pays est en prime sujet à plusieurs divisions culturelles avec une majorité arabe et plusieurs dizaines d’ethnies africaines – Nubiens, Fours, Bejas ou encore Noubas, pour ne citer qu’eux. Toutes ces divisions vont, avec d’autres motifs politiques, entrainer une série de guerres civiles aboutissant à l’indépendance du Soudan du Sud en 2011. Mais cette réorganisation territoriale ne va pas suffire à en finir avec les conflits internes. En effet, en 2018, plusieurs mouvements de protestations vont éclater contre le président en place, Omar El-Béchir. Avec le soutien de l’armée, le peuple obtiendra satisfaction avec la destitution forcée de ce dernier. Un nouveau régime va émerger, le conseil militaire de transition, qui deviendra ensuite le conseil de souveraineté, qui demeure, au grand dam du peuple, une dictature militaire. Son président actuel est Abdel Fatah Al-Bourhane et son vice-président est Mohamed Hamdan Dagolo, tous deux militaires. La rivalité entre ces deux généraux ne cesse de croitre jusqu’à l’éclatement du conflit, le 15 avril 2023, lorsque les Forces de soutien rapide (FSR) dirigés par Mohamed Hamdan Dagolo lancent des attaques contre des sites clés du gouvernement et tentent de prendre le pouvoir. Plus de 1 800 personnes sont tuées en un mois du fait des combats et plus d’un million sont contraintes de fuir.
Un pays en proie aux puissances étrangères
Bien qu’en guerre, bien qu’en crise, le Soudan possède d’importantes ressources minières. Cuivre, zinc, plomb, chrome, uranium et or sont autant de métaux de valeur aux yeux de puissances étrangères et dont la présence abonde dans les sous-sols soudanais. Parmi ces puissances, la Russie. Cette dernière est notamment approvisionnée en or par les mines que contrôle son alliée, les FSR, et à travers l’exécutant habituel des agissements russes en Afrique, le groupe Wagner. La présence de ce dernier remonte au moins à 2017. Ils soutiennent activement les Forces de Soutien Rapide de manière directe, mais aussi en leurs livrant des armes. Une source soudanaise de haut rang a déclaré à CNN qu'environ 90% des armes des FSR provenaient de Wagner. En échange, les FSR protègent les marchands russes et sécurisent l’approvisionnement en or de ces derniers. Les intérêts de la Russie se retrouvent également dans la création d’une base navale ainsi que dans le contrôle de Port-Soudan, qui lui donne accès aux rives de la Mer Rouge, axe de passage majeur du commerce maritime mondial.
L’Ukraine, le nouvel acteur du territoire soudanais
Alors que la percée russe en Afrique semble irrésistible, il semblerait que cette dernière se soit confrontée à un ennemi pour le moins inattendu. Le 6 novembre 2023 était diffusé sur le Kyiv Post des images filmées de nuit à l’aide d’un drone équipé d’une caméra thermique, des soldats menant une opération de « nettoyage » des forces de Wagner ainsi que des « terroristes locaux » localisés à Omdourman, une ville de la périphérie de Khartoum. Selon la source du Kyiv Post au secteur de la sécurité et de la défense ukrainienne, « les images montrent probablement le travail des unités spéciales de la Direction principale du renseignement du ministère de la Défense de l'Ukraine ». D’autres vidéos ont été diffusées le 20 septembre 2023 par CNN où l’on peut voir une série d’attaque de drones kamikazes sur des soldats des FSR, caractéristique de la stratégie ukrainienne. Une source militaire ukrainienne a par ailleurs encore une fois déclaré que « les services spéciaux ukrainiens en étaient probablement responsables ». Bien que ce témoignage laisse encore une place au doute, le texte ukrainien visible sur le contrôleur du drone confirme au moins que l’Ukraine a un lien étroit avec ces attaques. Plus récemment, le 5 février 2024, le Kyiv Post diffuse une vidéo montrant des forces spéciales ukrainiennes interrogeant des membres des FSR et un homme russe capturé au Soudan. Dans cette dernière, le mercenaire russe avoue faire partie du groupe Wagner dont l’objectif serait le renversement du gouvernement local.
Les objectifs poursuivis par l’Ukraine dans la région sont multiples. D’abord, il s’agit d’une formidable campagne de communication exposant l’Ukraine comme une puissance qui peut se projeter à des milliers de kilomètres de son territoire, qui peut prendre des initiatives dans le conflit et qui peut frapper partout, quand elle veut de manière imprévisible. Elle souhaite se hisser de cette manière comme un rempart aux incursions russes dans les zones où l’Occident hésite à s’impliquer directement. Mais ce sont aussi des objectifs plus matériels qui poussent l’Ukraine à intervenir au Soudan. Selon un officier Ukrainien interrogé par le Wall Street Journal, « il est impossible de vaincre la Russie simplement en combattant sur un petit bout de territoire, comme la première ligne en Ukraine ». Cette intervention ukrainienne pourrait permettre de bloquer les voies d’approvisionnement en or à destination de la Russie rendant ainsi la guerre plus couteuse pour le Grand Ours de l’est. Par ailleurs, cette alliance entre l’Ukraine et les FAS n’a au demeurant rien de surprenant, le président Abdel Fatah Al-Bourhane ayant discrètement fourni Kiev en armes peu de temps après l’invasion russe en 2022. Toutefois, il est important de bien préciser que les sources invoquées demeurent partiales et doivent être mobilisées avec d’importantes précautions. Si la présence de forces ukrainiennes sur place semble ne plus faire l’objet d’e doutes, il est encore impossible de statuer sur l’envergure ou la durabilité de l’opération.
Le peuple soudanais, réel perdant du conflit
L’Afrique semble donc devenir un nouveau théâtre d’affrontement pour les deux nations slaves et bien qu’il soit encore impossible de désigner un vainqueur, nous pouvons déjà affirmer qui sera le perdant. Le Soudan est un pays enlisé dans la guerre civile, sans discontinuité ou presque depuis son indépendance en 1956. Entre coups d’État et guerres d’indépendance, le peuple soudanais – ou plutôt les peuples soudanais – se retrouvent bloqué au sein de luttes politiques et culturelles les empêchant d’accéder à la tranquillité à laquelle ils aspirent. Car voilà bien le parti auquel nul ne prête attention. Bien qu’épuisé par le conflit, les Soudanais restent un peuple politique, ils manifestent en masse… mais à quel prix ? Le 21 octobre 2022, pas moins de 118 manifestants pacifistes ont été exécutés par les forces de l’ordre soudanaises, afin de protéger le putsch d’Abdel Fatah Al-Bourhane, celui-là même que soutient l’Ukraine. Mais côté russe, l’herbe est-elle plus verte ? Depuis l’indépendance du Soudan du Sud en 2011, le Soudan a perdu les trois quarts de ses revenus pétroliers. L’or, autrefois secondaire, est devenu l’une des principales ressources du pays. Toutefois, il est impossible pour le gouvernement soudanais d’établir des données claires au vu de l’importance de la contrebande actuellement en place. En 2022, le revenu que le Soudan a perçu avec sa production d’or était de 2,5 milliards de dollars. Si le Soudan parvenait à contrôler entièrement ses ressources en or, on estime que ce revenu serait supérieur à 5 milliards de dollars. Pire encore, parmi ces ressources aurifères « contrôlées », beaucoup sont produites par la société Meroe Gold, une filiale du groupe Wagner qui s’est vue, en 2018, exemptée de la taxe de 30% imposée par la loi soudanaise aux sociétés aurifères. Autant de recettes qui échappent donc à l’État soudanais au profit de la Russie.
Le Soudan, pays ravagé par les conflits, se voit contraint d’en accueillir un nouveau sur son sol. Les deux nouveaux belligérants, se drapant de morale, l’un soutenant pourtant une dictature militaire, l’autre violant la souveraineté du pays et parasitant sa production, se voient au moins réunis dans un objectif commun : faire d'un des pays les plus riches en ressources minières l'un des pays les plus gangrénés par la circulation d’armes.
Poly- Marat
- MancheMembre Cyan foncéAvec Poly...La messe est dite !
- Messages : 2885
Date d'inscription : 24/03/2024
Excalibur n'a rien lu de plus beau depuis Victor Hugo !
Re: Le Soudan, nouveau théâtre de la guerre en Ukraine
La Russie est en train de mettre le souk en Afrique, fait chasser Français et Américains pour s'installer et piller. La Chine, plus discrètement.
Sujets similaires
» Jordan Bardella battu par Manon Aubry, coup de théâtre sur France 2
» Macron s'en va-t-en guerre
» La France va libérer l'Ukraine!
» Macron en est ou avec l'Ukraine?
» Est on sur que le peuple Russe approuve la guerre de Poutine .
» Macron s'en va-t-en guerre
» La France va libérer l'Ukraine!
» Macron en est ou avec l'Ukraine?
» Est on sur que le peuple Russe approuve la guerre de Poutine .
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum