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le bilan international de Macron...

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Message par Poly Sam 18 Mai 2024 - 20:20

...vu par Pierre-Yves Rougeyron, Politologue.

« Tuer une nation vivante pour sauver un rêve de mort » : le bilan international de Macron


Pierre-Yves ROUGEYRON, Quentin Rousseau
18/05/2024

LE « SEPTENNAT » DE MACRON / ENTRETIEN. Après sept années au pouvoir, quel bilan pour Emmanuel Macron ? Alors qu’il souhaitait en 2022 le rétablissement du septennat, avant de se dédire et d’estimer qu’il s’agirait d’une « funeste connerie », Front Populaire a interrogé plusieurs experts pour analyser son « septennat ». Pour Pierre-Yves Rougeyron, président du Cercle Aristote, le bilan international et géopolitique d'Emmanuel Macron est catastrophique : il est celui de la soumission dogmatique à l'étranger et au supranational.

Front Populaire : S’il y a un thème sur lequel le macronisme a maintenu son cap sept ans durant, c’est bien l’Europe. C’est-à-dire l’Allemagne ?


Pierre-Yves Rougeyron : Comme nous l'avions prévu, la germano-servilité est le seul trait permanent d'une politique étrangère brouillonne, menée, de toute évidence, par un homme dont le réalisme et la compétence ne sont pas les premiers attraits. Comprenez bien qu'à ce niveau, Macron adapte la doctrine internationale de Sarkozy. Comme l'avait brillamment souligné le géopolitologue Clément Nguyen, la France depuis Sarkozy entend , au risque de nuire à ses intérêts et de mutiler les moyens de sa puissance, renforcer des ensembles structurellement voués à s'affaiblir dans le monde qui vient comme l'UE ou l'OTAN. Macron reprend cela mais contrairement à Sarkozy qui est un occidentaliste, il veut vraiment dissoudre la France dans l'UE.


FP
: La guerre russo-ukrainienne et la fuite en avant belliciste des européistes – Macron à l’avant-garde – qui a suivi a fait ouvertement mentir le fameux slogan “L’Europe, c’est la paix”. Jusqu’à quel point ?


PYR : La Guerre froide et l'équilibre de la Terreur furent la paix. L'Europe, c'est la substitution d'un impérialisme allemand militaire à un impérialisme allemand économique promu par le fédérateur extérieur américain dans les deux cas. Pour le reste, je vous rappelle que l'Europe contemporaine a eu comme mortier le sang de la Yougoslavie et a encouragé les exactions du régime rwandais, l'écrasement américain de l'Irak, l'anéantissement occidental de la Libye, les révolutions colorées et maintenant la mort ou la blessure sévère de plus d'un million d'hommes en Ukraine, si on en croit Alain Juillet. Comme puissance pacificatrice, on repassera, si vous le voulez bien.


FP : Certains de nos compatriotes les plus âgés se souviennent encore du temps où la France était grande et, surtout, dotée d’une voix singulière. Historiquement, l’un de ses grands atouts était sa diplomatie. Qu’en reste-t-il en 2024 ?

PYR : Pas grand-chose. Parlons de structure d'abord, de doctrine ensuite et de résultats présents ou escomptables enfin. Nous fermons des lieux de diplomatie culturelle, nous restreignons les budgets d'où par exemple les employés locaux ont pris le pouvoir dans nombre d'ambassade. La destruction de notre corps diplomatique a ajouté l'incompétence là où avant il n'y avait qu'une indifférence aux intérêts de la France. Indifférence qui a été conservée par une nouvelle génération de diplomates macronistes qui en plus ne maitrisent rien des usages internationaux.

La diplomatie française n'incarnant aucun intérêt national, elle ne fait que relayer les orientations bruxelloises et américaines qu'elle saupoudre des inclinaisons de la macronie. Pour exemple, on imaginera les embarras d'un diplomate français en Asie centrale qui doit à la fois relayer la parole otannienne sur la Russie et la Chine et en même temps soutenir la P1, soit la proposition 1 de la diplomatie française, le soutien à la cause LGBT. Ce qui, aux frontières du Kazakhstan, doit apparaître comme une priorité baroque.

Avec des ingrédients faisandés on ne peut pas obtenir de précipité miraculeux. Une diplomatie qui ne fait qu'ânonner les positions de puissance tiers, qui se présente d'elle-même comme un paillasson, qui n'a plus de moyens et dont les agents eux-mêmes se contrefichent, est prise sur la scène internationale comme un butoir de porte. D'où aujourd'hui le fait que les plus petites puissances pensent pouvoir nous damner le pion.


FP : Y a-t-il ne serait-ce qu’un pan de la politique internationale d’Emmanuel Macron qui rehausserait son bilan ? Un éclat de pragmatisme géopolitique au milieu du désastre peut-être ?


PYR : Je ne vois pas, ce qui défie les lois de la statistique selon lesquelles une horloge cassée donne l'heure deux fois par jour.


FP : L’heure est a priori à ce que l’on appelle la “démondialisation”. Si l’on prolonge les courbes, vers quoi voyez-vous la France aller dans ce contexte ?

PYR : Entendons-nous sur ce qu'on appelle la démondialisation. La mondialisation est une phase d'ouverture des marchés et d'interdépendance des économies permise par des dispositifs techniques (internet, transport) eux-mêmes garantis en derniers ressorts par une ou des puissances dominantes sécrétant et une classe sociale et une idéologie (le mondialisme) équivalentes aux anciens phénomènes impériaux et aux anciens désordres coloniaux.

Si nous acceptons cette définition alors la démondialisation équivaut non à une nouveauté mais à un retour à une situation normale et constante de la vie et de l'économie internationale soit un développement autocentré de chaque pays, avec des rapports horizontaux de coopération ou de rivalités n'utilisant le libre-échange que de manière modérée (l'échange lui a toujours eu lieu, l'autarcie est un mythe libéral). Ce système là reposant sur le droit international classique et ne sécrétant pas d'idée de pax imperii mais plutôt un équilibre des puissances et une moyennisation de la puissance sur la moyenne durée.

Dans ce cadre, si nous prolongeons les courbes, la France risque de disparaître de l'Histoire, peut-être sans retour si elle maintient sa volonté de s'auto-avorter pour sauver des idées périmées (Europe, grand occident). Elle aurait tout à faire dans la nouvelle donne, vu l'absence d'Hegemon, mais les élites françaises ne veulent pas le comprendre, au risque de tous nous condamner à ce que le Général de Gaulle avait formulé comme l'option portugaise, soit le fait pour un pays de garder son nom mais de n'être plus que le sépulcre de ce qu'il fut.


FP : Une phrase, une formule, qui résumerait le bilan extérieur de ces sept ans d’extrême centre européiste ?


PYR
: Tuer une nation vivante pour sauver un rêve de mort.
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Mistique et Excalibur aimeraient passer le 14 juillet avec toi !

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Message par FONTSESTIAN Sam 18 Mai 2024 - 23:25

Front populaire est un média résolument antimacroniste ce qui est son droit absolu sans pour autant en faire un vecteur de vérité.
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Message par Excalibur Dim 19 Mai 2024 - 5:10

Poly a écrit:...vu par Pierre-Yves Rougeyron, Politologue.

« Tuer une nation vivante pour sauver un rêve de mort » : le bilan international de Macron


Pierre-Yves ROUGEYRON, Quentin Rousseau
18/05/2024

LE « SEPTENNAT » DE MACRON / ENTRETIEN. Après sept années au pouvoir, quel bilan pour Emmanuel Macron ? Alors qu’il souhaitait en 2022 le rétablissement du septennat, avant de se dédire et d’estimer qu’il s’agirait d’une « funeste connerie », Front Populaire a interrogé plusieurs experts pour analyser son « septennat ». Pour Pierre-Yves Rougeyron, président du Cercle Aristote, le bilan international et géopolitique d'Emmanuel Macron est catastrophique : il est celui de la soumission dogmatique à l'étranger et au supranational.

Front Populaire : S’il y a un thème sur lequel le macronisme a maintenu son cap sept ans durant, c’est bien l’Europe. C’est-à-dire l’Allemagne ?


Pierre-Yves Rougeyron : Comme nous l'avions prévu, la germano-servilité est le seul trait permanent d'une politique étrangère brouillonne, menée, de toute évidence, par un homme dont le réalisme et la compétence ne sont pas les premiers attraits. Comprenez bien qu'à ce niveau, Macron adapte la doctrine internationale de Sarkozy. Comme l'avait brillamment souligné le géopolitologue Clément Nguyen, la France depuis Sarkozy entend , au risque de nuire à ses intérêts et de mutiler les moyens de sa puissance, renforcer des ensembles structurellement voués à s'affaiblir dans le monde qui vient comme l'UE ou l'OTAN. Macron reprend cela mais contrairement à Sarkozy qui est un occidentaliste, il veut vraiment dissoudre la France dans l'UE.


FP
: La guerre russo-ukrainienne et la fuite en avant belliciste des européistes – Macron à l’avant-garde – qui a suivi a fait ouvertement mentir le fameux slogan “L’Europe, c’est la paix”. Jusqu’à quel point ?


PYR : La Guerre froide et l'équilibre de la Terreur furent la paix. L'Europe, c'est la substitution d'un impérialisme allemand militaire à un impérialisme allemand économique promu par le fédérateur extérieur américain dans les deux cas. Pour le reste, je vous rappelle que l'Europe contemporaine a eu comme mortier le sang de la Yougoslavie et a encouragé les exactions du régime rwandais, l'écrasement américain de l'Irak, l'anéantissement occidental de la Libye, les révolutions colorées et maintenant la mort ou la blessure sévère de plus d'un million d'hommes en Ukraine, si on en croit Alain Juillet. Comme puissance pacificatrice, on repassera, si vous le voulez bien.


FP : Certains de nos compatriotes les plus âgés se souviennent encore du temps où la France était grande et, surtout, dotée d’une voix singulière. Historiquement, l’un de ses grands atouts était sa diplomatie. Qu’en reste-t-il en 2024 ?

PYR : Pas grand-chose. Parlons de structure d'abord, de doctrine ensuite et de résultats présents ou escomptables enfin. Nous fermons des lieux de diplomatie culturelle, nous restreignons les budgets d'où par exemple les employés locaux ont pris le pouvoir dans nombre d'ambassade. La destruction de notre corps diplomatique a ajouté l'incompétence là où avant il n'y avait qu'une indifférence aux intérêts de la France. Indifférence qui a été conservée par une nouvelle génération de diplomates macronistes qui en plus ne maitrisent rien des usages internationaux.

La diplomatie française n'incarnant aucun intérêt national, elle ne fait que relayer les orientations bruxelloises et américaines qu'elle saupoudre des inclinaisons de la macronie. Pour exemple, on imaginera les embarras d'un diplomate français en Asie centrale qui doit à la fois relayer la parole otannienne sur la Russie et la Chine et en même temps soutenir la P1, soit la proposition 1 de la diplomatie française, le soutien à la cause LGBT. Ce qui, aux frontières du Kazakhstan,  doit apparaître comme une priorité baroque.

Avec des ingrédients faisandés on ne peut pas obtenir de précipité miraculeux. Une diplomatie qui ne fait qu'ânonner les positions de puissance tiers, qui se présente d'elle-même comme un paillasson, qui n'a plus de moyens et dont les agents eux-mêmes se contrefichent, est prise sur la scène internationale comme un butoir de porte. D'où aujourd'hui le fait que les plus petites puissances pensent pouvoir nous damner le pion.


FP : Y a-t-il ne serait-ce qu’un pan de la politique internationale d’Emmanuel Macron qui rehausserait son bilan ? Un éclat de pragmatisme géopolitique au milieu du désastre peut-être ?


PYR : Je ne vois pas, ce qui défie les lois de la statistique selon lesquelles une horloge cassée donne l'heure deux fois par jour.


FP : L’heure est a priori à ce que l’on appelle la “démondialisation”. Si l’on prolonge les courbes, vers quoi voyez-vous la France aller dans ce contexte ?

PYR : Entendons-nous sur ce qu'on appelle la démondialisation. La mondialisation est une phase d'ouverture des marchés et d'interdépendance des économies permise par des dispositifs techniques (internet, transport) eux-mêmes garantis en derniers ressorts par une ou des puissances dominantes sécrétant et une classe sociale et une idéologie (le mondialisme) équivalentes aux anciens phénomènes impériaux et aux anciens désordres coloniaux.

Si nous acceptons cette définition alors la démondialisation équivaut non à une nouveauté mais à un retour à une situation normale et constante de la vie et de l'économie internationale soit un développement autocentré de chaque pays, avec des rapports horizontaux de coopération ou de rivalités n'utilisant le libre-échange que de manière modérée (l'échange lui a toujours eu lieu, l'autarcie est un mythe libéral). Ce système là reposant sur le droit international classique et ne sécrétant pas d'idée de pax imperii mais plutôt un équilibre des puissances et une moyennisation de la puissance sur la moyenne durée.

Dans ce cadre, si nous prolongeons les courbes, la France risque  de disparaître de l'Histoire, peut-être sans retour si elle maintient sa volonté de s'auto-avorter pour sauver des idées périmées (Europe, grand occident). Elle aurait tout à faire dans la nouvelle donne, vu l'absence d'Hegemon, mais les élites françaises ne veulent pas le comprendre, au risque de tous nous condamner à ce que le Général de Gaulle avait formulé comme l'option portugaise, soit le fait pour un pays de garder son nom mais de n'être plus que le sépulcre de ce qu'il fut.


FP : Une phrase, une formule, qui résumerait le bilan extérieur de ces sept ans d’extrême centre européiste ?


PYR
: Tuer une nation vivante pour sauver un rêve de mort.

En tuant notre diplomatie , le Quai d'Orsay, il a nous aussi supprimé notre place dans le concert international. Notre voix des plus incohérentes n'est plus crédible. Nous aurons eu le pire des présidents de la république. Et même que certains, trouvant l'état de notre pays excellent, lui ont permis e mettre le dernier clou au cercueil France. Merci à tous ces visionnaires.
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