Mais tout va bien...
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Mais tout va bien...
Standard & Poor dégrade la note de la France, mais ça n’inquiète pas Bruno Le Maire
Michaël Szadkowski
sam. 1 juin 2024 à 8:45 AM UTC+2
Bruno Le Maire en avril 2024.
BERTRAND GUAY / AFP Bruno Le Maire en avril 2024.
ÉCONOMIE - C’est un mauvais signal, dont le gouvernement se serait bien passé, à neuf jours des élections européennes. La France a subi la première dégradation de sa note souveraine par Standard & Poor’s depuis 2013 : la note de la France est passée du troisième cran, AA, au quatrième : AA-, a annoncé l’agence de notation dans la soirée du vendredi 31 mai.
Cette rétrogradation sanctionne les déficits publics du pays. L’agence de notation américaine ne croit pas, à ce stade, au rétablissement des comptes promis d’ici la fin du mandat d’Emmanuel Macron en 2027. Plus précisément, Standard & Poor’s estime que le déficit ne sera pas ramené sous 3 % du PIB en 2027, comme le gouvernement le prévoit, et table plutôt sur un déficit à 3,5 % à cette date.
Le dérapage surprise du déficit public de la France pour 2023, à 5,5 % du PIB (Produit intérieur brut), au lieu de 4,9 % attendus, n’a pas joué en la faveur d’Emmanuel Macron, selon le rapport détaillé publié pour expliquer cette dégradation. L’agence de notation salue certes l’adoption de plusieurs de ses réformes (retraites, assurance chômage), mais elle estime que la dette publique française en proportion du PIB ne va pas cesser d’augmenter, pour atteindre 112 % du PIB d’ici 2027 - contre 109,9 % en 2023 « en raison des déficits plus importants que prévus en 2023-2027 ».
« Pas d’impact »
Concrètement, cette dégradation ne devrait pas conduire à augmenter les taux auxquels la France emprunte sur les marchés mondiaux. Avec un double A même suivi d’un signe moins, la capacité de la France à honorer les échéances de sa dette reste encore « très forte » selon les critères de l’agence de notation.
Mais le signal est fort, car cette évaluation indépendante des finances publiques françaises, reste très suivie et commentée. Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des Finances, n’a pas manqué de réagir immédiatement vendredi soir dans une interview au Parisien. « Il n’y aura pas d’impact sur le quotidien des Français. (...) Nous restons à un niveau de notation très bon. C’est comme si nous étions passés de 18 à 17 sur 20 ! Notre dette trouve facilement preneur sur les marchés », veut rassurer le ministre, en poste depuis 2017.
« Face au Covid, nous avons dépensé pour bien protéger. Ces dépenses indispensables ont évidemment augmenté la dette. Mais elles nous ont aussi permis de sauver nos entreprises et nos emplois », défend encore Bruno Le Maire dans Le Parisien. « Notre stratégie reste la même : réindustrialiser, atteindre le plein-emploi et tenir notre trajectoire pour revenir sous les 3 % de déficit en 2027 », insiste-t-il également.
« Gestion catastrophique »
Des prévisions contre lesquelles plusieurs voix s’élèvent pourtant, à commencer par la Cour des comptes. Le Haut conseil des finances public a par exemple jugé en avril dernier que la nouvelle trajectoire de réduction du déficit public proposée par le gouvernement, qui vise un retour sous les 3 % du PIB en 2027, manquait de « crédibilité » et de « cohérence ».
Sans surprise, les oppositions à Emmanuel Macron ont saisi l’occasion de l’annonce de Standard & Poor’s pour éreinter la politique gouvernementale. « La gestion catastrophique des finances publiques par des gouvernements aussi incompétents qu’arrogants a mis notre pays dans de très graves difficultés cumulant records d’impôts, de déficit et de dettes », a écrit Marine Le Pen, cheffe des députés du Rassemblement National - le parti qui arrive largement en tête des intentions de vote aux Européennes du 9 juin prochain.
« Voilà où nous mène la piteuse gestion des finances publiques du duo Macron/Le Maire ! », a écrit sur X Eric Ciotti, président des Républicains, suivi de près par la présidente LR de la région Île-de-France Valérie Pécresse qui appelle au « courage » et à la « bonne gestion » pour une « remise en ordre dans nos comptes ».
Le président insoumis de la commission des Finances de l’Assemblée nationale Eric Coquerel a averti de son côté que le gouvernement allait « se servir de cette décision pour justifier de nouvelles coupes budgétaires ».
Michaël Szadkowski
sam. 1 juin 2024 à 8:45 AM UTC+2
Bruno Le Maire en avril 2024.
BERTRAND GUAY / AFP Bruno Le Maire en avril 2024.
ÉCONOMIE - C’est un mauvais signal, dont le gouvernement se serait bien passé, à neuf jours des élections européennes. La France a subi la première dégradation de sa note souveraine par Standard & Poor’s depuis 2013 : la note de la France est passée du troisième cran, AA, au quatrième : AA-, a annoncé l’agence de notation dans la soirée du vendredi 31 mai.
Cette rétrogradation sanctionne les déficits publics du pays. L’agence de notation américaine ne croit pas, à ce stade, au rétablissement des comptes promis d’ici la fin du mandat d’Emmanuel Macron en 2027. Plus précisément, Standard & Poor’s estime que le déficit ne sera pas ramené sous 3 % du PIB en 2027, comme le gouvernement le prévoit, et table plutôt sur un déficit à 3,5 % à cette date.
Le dérapage surprise du déficit public de la France pour 2023, à 5,5 % du PIB (Produit intérieur brut), au lieu de 4,9 % attendus, n’a pas joué en la faveur d’Emmanuel Macron, selon le rapport détaillé publié pour expliquer cette dégradation. L’agence de notation salue certes l’adoption de plusieurs de ses réformes (retraites, assurance chômage), mais elle estime que la dette publique française en proportion du PIB ne va pas cesser d’augmenter, pour atteindre 112 % du PIB d’ici 2027 - contre 109,9 % en 2023 « en raison des déficits plus importants que prévus en 2023-2027 ».
« Pas d’impact »
Concrètement, cette dégradation ne devrait pas conduire à augmenter les taux auxquels la France emprunte sur les marchés mondiaux. Avec un double A même suivi d’un signe moins, la capacité de la France à honorer les échéances de sa dette reste encore « très forte » selon les critères de l’agence de notation.
Mais le signal est fort, car cette évaluation indépendante des finances publiques françaises, reste très suivie et commentée. Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des Finances, n’a pas manqué de réagir immédiatement vendredi soir dans une interview au Parisien. « Il n’y aura pas d’impact sur le quotidien des Français. (...) Nous restons à un niveau de notation très bon. C’est comme si nous étions passés de 18 à 17 sur 20 ! Notre dette trouve facilement preneur sur les marchés », veut rassurer le ministre, en poste depuis 2017.
« Face au Covid, nous avons dépensé pour bien protéger. Ces dépenses indispensables ont évidemment augmenté la dette. Mais elles nous ont aussi permis de sauver nos entreprises et nos emplois », défend encore Bruno Le Maire dans Le Parisien. « Notre stratégie reste la même : réindustrialiser, atteindre le plein-emploi et tenir notre trajectoire pour revenir sous les 3 % de déficit en 2027 », insiste-t-il également.
« Gestion catastrophique »
Des prévisions contre lesquelles plusieurs voix s’élèvent pourtant, à commencer par la Cour des comptes. Le Haut conseil des finances public a par exemple jugé en avril dernier que la nouvelle trajectoire de réduction du déficit public proposée par le gouvernement, qui vise un retour sous les 3 % du PIB en 2027, manquait de « crédibilité » et de « cohérence ».
Sans surprise, les oppositions à Emmanuel Macron ont saisi l’occasion de l’annonce de Standard & Poor’s pour éreinter la politique gouvernementale. « La gestion catastrophique des finances publiques par des gouvernements aussi incompétents qu’arrogants a mis notre pays dans de très graves difficultés cumulant records d’impôts, de déficit et de dettes », a écrit Marine Le Pen, cheffe des députés du Rassemblement National - le parti qui arrive largement en tête des intentions de vote aux Européennes du 9 juin prochain.
« Voilà où nous mène la piteuse gestion des finances publiques du duo Macron/Le Maire ! », a écrit sur X Eric Ciotti, président des Républicains, suivi de près par la présidente LR de la région Île-de-France Valérie Pécresse qui appelle au « courage » et à la « bonne gestion » pour une « remise en ordre dans nos comptes ».
Le président insoumis de la commission des Finances de l’Assemblée nationale Eric Coquerel a averti de son côté que le gouvernement allait « se servir de cette décision pour justifier de nouvelles coupes budgétaires ».
Jean-bibitrognon- Danton
- Donkey KongGare au gorille !Athlète Officiel de 1789Avatar Olympique
- Messages : 1474
Date d'inscription : 21/05/2024
Mistique n'a rien lu de plus beau depuis Victor Hugo !
Re: Mais tout va bien...
Un ministre des finances qui se fout de la dette qui explose et qui écrit des bouquins de Q, y'a comme un blème...
violette- Marat
- VioletteMembre de bon goûtLA RE SOL DOL'alto, c'est pas du pipeau !Nietzschesans la musique, la vie serait une erreur
- Messages : 3050
Date d'inscription : 28/03/2024
Age : 73
Localisation : Occitanie
Mistique n'a rien lu de plus beau depuis Victor Hugo !
Re: Mais tout va bien...
Et dire que Sarko , le modèle de l'incapable Manu disait "Si je perds le triple A, je suis foutu "
Diviciac- Marat
- Le petit GrégorienChanteur, mais pas sous les ponts.
- Messages : 2760
Date d'inscription : 10/04/2024
Localisation : IdF et Morvan
Re: Mais tout va bien...
Mais Le Maire est confiant, donc je suis rassuré et confiant.
Il n'y aura aucun impact pour les français et pas d'augmentation d'impôt.
C'est évident.
Ca tombe bien, je viens de recevoir une enveloppe avec les bulletins de vote.
Il n'y aura aucun impact pour les français et pas d'augmentation d'impôt.
C'est évident.
Ca tombe bien, je viens de recevoir une enveloppe avec les bulletins de vote.
Jean-bibitrognon- Danton
- Donkey KongGare au gorille !Athlète Officiel de 1789Avatar Olympique
- Messages : 1474
Date d'inscription : 21/05/2024
Re: Mais tout va bien...
Jérôme Fourquet: «L'État-guichet, un modèle à bout de souffle dans une France qui a cessé de produire»
https://www.lefigaro.fr/vox/economie/jerome-fourquet-l-etat-guichet-un-modele-a-bout-de-souffle-dans-une-france-qui-a-cesse-de-produire-20240512
Le titre est éloquent à lui seul
https://www.lefigaro.fr/vox/economie/jerome-fourquet-l-etat-guichet-un-modele-a-bout-de-souffle-dans-une-france-qui-a-cesse-de-produire-20240512
Le titre est éloquent à lui seul
violette- Marat
- VioletteMembre de bon goûtLA RE SOL DOL'alto, c'est pas du pipeau !Nietzschesans la musique, la vie serait une erreur
- Messages : 3050
Date d'inscription : 28/03/2024
Age : 73
Localisation : Occitanie
Re: Mais tout va bien...
C'est pas vraiment un scoop que le pays parte en couille, mais avec Macron il y a une belle accélération.
Jean-bibitrognon- Danton
- Donkey KongGare au gorille !Athlète Officiel de 1789Avatar Olympique
- Messages : 1474
Date d'inscription : 21/05/2024
Re: Mais tout va bien...
Le sujet existe déjà, merci de vérifier avant de l'ouvrir!
Dede 2B- Bonaparte
- Rouget de LisleMembre historique de 1789.comSignatureLit corp ne
- Messages : 7056
Date d'inscription : 22/02/2024
Age : 81
Localisation : Lucciana
Re: Mais tout va bien...
Dede 2B a écrit:Le sujet existe déjà, merci de vérifier avant de l'ouvrir!
Je fais ce que je veux, le chef, c'est moi!!!! :rigolo-2908:
Jean-bibitrognon- Danton
- Donkey KongGare au gorille !Athlète Officiel de 1789Avatar Olympique
- Messages : 1474
Date d'inscription : 21/05/2024
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