Dans un pays hyper-endetté comme la France, les marchés qui dictent la politique de la nation.
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Dans un pays hyper-endetté comme la France, les marchés qui dictent la politique de la nation.
Aujourd’hui, la santé des finances publiques de la France est très préoccupante et ce sujet n’est jamais évoquée dans la campagne électorale actuelle. Le gouvernement va devoir emprunter 285 milliards d’euros en 2024 pour financer nos dépenses et payer les intérêts de notre dette. Le montant total des intérêts dont s’acquitte l’État est passé de 36 milliards € (Md*€) en 2020 à 50 Md*€ en 2023, selon l’Insee. C’est plus que le budget alloué à la défense (44 Md*€). L’endettement de la France est tel qu’elle est obligée d’emprunter pour en payer les intérêts. Si les taux montent fortement, la situation deviendra incontrôlable.
Or cette charge va devenir de plus en plus lourde à supporter, car nos déficits successifs ne font qu’augmenter la dette publique. En 2027, les intérêts de notre dette seront le principal poste de dépenses de l’État, devant celui de l’Éducation nationale, soit plus de 70 Md€ ! Et cela, peut augmenter si les taux d’intérêt venaient à déraper.
C’est pourquoi tous les regards se portent sur l’OAT à dix ans (l’emprunt d’État de référence français). Depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale le taux à 10 ans s’est tendu jusqu’à plus de 0,2% jeudi, alors que le rendement à dix ans a baissé en Allemagne, de 2,6 % à 2,4 %. Si on en reste là, les 0,2% supplémentaires exigés par les investisseurs en contrepartie du risque politique reviendraient 12 mois plus tard à augmenter de 500 millions d’euros les charges financières du pays.
Si les taux sur l’ensemble de la courbe de la dette française s’élèvent non pas de 0,2% mais de 1 %, la charge d’intérêt supplémentaire atteindra alors 2,6 Md*€ la première année, avant de grimper ensuite très vite, au fur et à mesure que le Trésor contractera de nouveaux emprunts. Les 2,6 Md*€ deviennent ainsi 6,6 Md*€ la deuxième année, puis 17,2 Md*€ la cinquième, a calculé l’association Fipeco, spécialisée dans l’analyse des finances publiques.
La pression financière deviendra alors telle pour le pays que la situation sera ingérable. Deux exemples l’ont montré dans l’histoire récente :
- en France, lors de l’élection présidentielle de 2017, la perspective de voir le RN l’emporter et faire sortir le pays de l’euro avait dissuadé les investisseurs d’acheter des emprunts français, ce qui avait engendré temporairement une augmentation de 3% de leur rendement ;
- au Royaume-Uni, en 2022, Liz Truss n’a tenu que 45 jours au poste de Première ministre. La présentation d’un vaste plan de mesures budgétaires non finançables avait fait flamber le taux à dix ans de la dette d’État britannique, monté rapidement de 3 % le 5 septembre, jour de l’investiture de Liz Truss, à plus de 4,6 %, le 10 octobre, conduisant à sa démission 10 jours plus tard. Puis son programme a été gelé afin d’éviter que les taux n’aillent encore plus haut et ne déclenchent un krach immobilier et la faillite du pays.
C’est vraisemblablement ce qui a conduit Jordan Bardella le 11 juin dernier à déclarer que l’abrogation de la réforme des retraites n’était plus une priorité et que cette question viendrait « dans un second temps ». Depuis ce virage sur ce sujet extrêmement sensible, la hausse des taux d’intérêt de la France a marqué une pause, les marchés anticipant une victoire du RN. Mais dans le même temps, ceux de l’Allemagne ont baissé, car les investisseurs préfèrent placer leurs économies dans la dette allemande plutôt que française.
D’après la Banque de France, plus de la moitié (53 %) des titres de dette négociable émis par l’État sont dans les mains de prêteurs étrangers, dont la majorité réside hors de la zone euro.
Ces derniers sont les premiers à changer d’allocation géographique en cas de risque de dérapage budgétaire.
En définitive, dans un État sur-endetté, ce ne sont pas les politiques et le gouvernement qui pilotent la finance et l’économie, ce sont les marchés financiers qui dirigent de fait les politiques d’un pays, parce que ces derniers sont toujours soumis, in fine, aux décisions des marchés et des taux d’intérêt. Ainsi, en 1983, en dépit des promesses de la gauche de « changer la vie », Mitterrand et le gouvernement durent capituler devant les marchés et changer radicalement de politique.
Il va de soi dans ces circonstances qu’une fois de plus, le catalogue des réformes coûteuses des deux principales formations politiques susceptibles de remporter les législatives (RN et surtout Front d'extrême gauche) ne sont que des vœux pieux, le réel et le sérieux devant prendre le pas après l’élection sur les promesses électorales, qui n’engagent que ceux qui y croient.
Jean-Louis de Tocqueville- Marie-Antoinette
- Chevalier de TocquevilleTitre Réservé à notre Chevalier Jean-Louis de TocquevilleModoModo
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Re: Dans un pays hyper-endetté comme la France, les marchés qui dictent la politique de la nation.
Il est donc temps de changer de système, car derrière les marchés financiers il y a des individus, pourquoi on leurs paierait des intérets ? Ils ont qu'à bosser comme le commun des mortels, c'est pas le boulot qui manque...
...Si ?
...Si ?
Dede 2B- Bonaparte
- Rouget de LisleMembre historique de 1789.com
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Re: Dans un pays hyper-endetté comme la France, les marchés qui dictent la politique de la nation.
Si un individu ou un organisme financier te prête de l'argent, il est normal que tu lui verses un intérêt au titre de la rémunération des sommes qu'il te prête. Les banques vivent de ça, pire, elles créent l'argent qu'elles te prêtent et ne déboursent rien.
C'est le principe de la banque, elle crée de la monnaie fiduciaire afin de faire fonctionner l'économie.
On ne changera pas de système parce que d'une part le pays est sur-endetté et, d'autre part, il n'y a pas de système alternatif. Le système financier international relevant du FMI, de la banque mondiale et autres institutions internationales s'applique à tous le pays du monde, hormis quelques exceptions.
Jean-Louis de Tocqueville- Marie-Antoinette
- Chevalier de TocquevilleTitre Réservé à notre Chevalier Jean-Louis de TocquevilleModoModo
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Re: Dans un pays hyper-endetté comme la France, les marchés qui dictent la politique de la nation.
Bien sur que si il y a un système alternatif on l'appelle le socialisme où c'est la "communauté du travai" qui verse en épargnant et en prétant si nécessaire.Jean-Louis de Tocqueville a écrit:
Si un individu ou un organisme financier te prête de l'argent, il est normal que tu lui verses un intérêt au titre de la rémunération des sommes qu'il te prête. Les banques vivent de ça, pire, elles créent l'argent qu'elles te prêtent et ne déboursent rien.
C'est le principe de la banque, elle crée de la monnaie fiduciaire afin de faire fonctionner l'économie.
On ne changera pas de système parce que d'une part le pays est sur-endetté et, d'autre part, il n'y a pas de système alternatif. Le système financier international relevant du FMI, de la banque mondiale et autres institutions internationales s'applique à tous le pays du monde, hormis quelques exceptions.
"Le laboureur et ses Enfants".
Ce qui fait fonctionner l'économie c'est le travail, car le capital n'est que le fruit du travail....une écriture "sur un grand livre" au 21ème siècle.
Dede 2B- Bonaparte
- Rouget de LisleMembre historique de 1789.com
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Date d'inscription : 22/02/2024
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Localisation : Lucciana
Re: Dans un pays hyper-endetté comme la France, les marchés qui dictent la politique de la nation.
Dede 2B a écrit:Bien sur que si il y a un système alternatif on l'appelle le socialisme où c'est la "communauté du travai" qui verse en épargnant et en prétant si nécessaire.Jean-Louis de Tocqueville a écrit:
Si un individu ou un organisme financier te prête de l'argent, il est normal que tu lui verses un intérêt au titre de la rémunération des sommes qu'il te prête. Les banques vivent de ça, pire, elles créent l'argent qu'elles te prêtent et ne déboursent rien.
C'est le principe de la banque, elle crée de la monnaie fiduciaire afin de faire fonctionner l'économie.
On ne changera pas de système parce que d'une part le pays est sur-endetté et, d'autre part, il n'y a pas de système alternatif. Le système financier international relevant du FMI, de la banque mondiale et autres institutions internationales s'applique à tous le pays du monde, hormis quelques exceptions.
"Le laboureur et ses Enfants".
Ce qui fait fonctionner l'économie c'est le travail, car le capital n'est que le fruit du travail....une écriture "sur un grand livre" au 21ème siècle.
Ce système éculé n'existe plus, tu es là dans l'histoire qui date de deux siècles. De nos jours, le marché du crédit, aux particuliers ou aux entreprises est une activité d'un poids économique considérable et obéit aux règles des marchés financiers, notamment pour le niveau des taux d'intérêts.
Ce qui fait fonctionner l'économie, c'est d'abord le capital, puis le travail et enfin les ressources naturelles. Il y a des secteurs économiques entiers qui fonctionnent sans travail, excepté celui du créateur d'activité (agriculteurs, petits artisans, activités financières privées libérales, etc...).
Jean-Louis de Tocqueville- Marie-Antoinette
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